Bibliothèque et musée

Un peu de vie culturelle sur Taiwan ! Hier j’étais à la bibliothèque nationale avec Julie et aujourd’hui au musée des Beaux-Arts.

National Taiwan Library 

C’est la plus ancienne bibliothèque publique de Taiwan, à côté de la station Yongan Market, à 15 minutes à pied de chez moi. Sur mon trajet, j’ai vu :

Et dans la bibliothèque, j’ai vu :

On essayait de comprendre le nom des tableaux écrit en chinois avec Google Traduction ! Un vrai challenge qui ne nous a pas vraiment amené à de bons résultats mais à beaucoup de rires.

Des enfants profitaient des PC pour regarder des mangas, et certains adultes regardaient des films ! C’était marrant de voir ces pratiques qu’on ne verrait pas trop en France.

Le coin ados, mangas.

A l’étage sciences humaines, on regarde le rayon « littérature française ». Mais alors, qu’est-ce que les taïwanais lisent comme livres français ??

Ils ont du Houellebecq !

Et puis on a eu un fou rire avec Julie en voyant le titre de ce livre : « Je suis morte et je n’ai rien appris », inconnu en France… Mais bien déprimant le titre !! En plus juste après on voit un autre livre intitulé « J’aurais préféré vivre ». Génial, bonne ambiance !

Ensuite on arrive en philosophie

Et voici les livres de philo ! Je trouve que ça donne plus envie que nos livres de philo en France ! Ici ils sont tous colorés, on dirait presque des mangas ! (bon évidemment pour moi, tous les livres avec le dos écrits en chinois ressemblent à des mangas)

Après on passe au rayon Art

Avec des livres pour enfants pour apprendre à dessiner de façon « kě ài »  

Et on s’est arrêté sur un fou rire en regardant la couverture d’un livre de business avec un jeune homme tout sourire qui tient la pose ! Peut-être que le contexte de la bibliothèque dans lequel « on n’a pas le droit de faire de bruit » accentue inconsciemment la montée de rires nerveux. 😀

Ensuite on a été dans le parc qui entoure la bibliothèque. J’avais découvert ce parc quelques jours plus tôt et je l’avais adoré. Je trouve qu’une très bonne atmosphère s’y dégage. C’est la première fois que je ressens ça ici. Le gros avantage est que les bâtiments autour ne sont pas trop hauts donc on ne se sent pas étouffés, au contraire.

Certains font du yoga, d’autres jouent aux jeux de table, d’autres chantent, etc.

Taipei Fine Arts Museum

Ce matin, j’étais au musée des Beaux-Arts de Taipei. Il y avait beaucoup de choses très intéressantes et originales à voir !

Parmi tout ce que j’ai vu, je vais vous parler en particulier de 4 expositions.

La première, c’est l’expo de calligraphie. Celle pour laquelle je voulais venir. Je suis intéressée par la calligraphie chinoise car on considère que la manière de tracer les caractères est propre à chacun et révèle la personnalité de celui qui les dessine.

Ici, l’artiste est Tong Yang-Tze. Elle a commencé ses études de calligraphie alors qu’elle n’avait que huit ans et a remporté des compétitions de calligraphie avant d’avoir 18 ans. Son travail est souvent décrit comme vigoureux, audacieux, unique, moderne et sans retenue.

Personnellement, je ne me suis pas sentie touchée par ces œuvres. Je me disais : « ouais bon, elle écrit des caractères avec un pinceau à sa manière quoi ». Je m’imaginais mal en quoi pouvait consister une compétition de calligraphie, et comment on juge que des caractères sont beaux ou pas, alors qu’ils sont sensés révéler la personnalité de chacun. Juge-t-on alors une personnalité ?

Après il faut bien dire que je ne comprenais pas les caractères et que donc je ne percevais sûrement pas la subtilité de la forme mêlée au sens. Elle le disait d’ailleurs dans une vidéo : « j’utilise une fonte qui révèle le sens du caractère ». Elle expliquait aussi qu’elle a pour objectif de montrer que les caractères sont des objets vivants, qu’il y a une infinité de possibilités de les écrire.

Si vous êtes intéressés pour en savoir plus sur elle, voici son site : https://en.tongyangtze.com/

L’autre exposition qui a retenu mon attention était nommée : « Taipei Art Awards« . Elle regroupait plusieurs artistes différents, sélectionnés pour le prix qui porte son nom. C’est l’un des prix d’arts visuels les plus importants, indicatif de la scène artistique contemporaine de Taiwan. Il encourage la création d’œuvres en phase avec l’esprit du temps et au style unique, et s’efforce de découvrir des créateurs d’art hors pair.

Ci-dessus, nous avions les œuvres de l’artiste Teng-Chi Yang.

Et voici les œuvres de Jui-Hung Ni :

Ensuite, j’ai beaucoup aimé l’exposition « Art in motion« , avec beaucoup d’outils à manipuler pour les enfants :

Et un magnifique piano qui fonctionne avec le son de verres, de tasses et de bols :

Ça m’a fait penser au pianocktail de L’écume des jours.

Et puis à 10h30 il y avait un spectacle avec un enchaînements de systèmes qui s’activent les uns les autres :

Enfin, je terminerai par l’artiste australien Gregory Pryor. De 2002 à 2007, il a tenu un journal de bord entre l’Australie et l’Asie, composé de petits textes et de dessins. Cela m’a captivé.

Chaque jour, il écrit un texte (en bas sur l’image) et dessine quelque chose qui correspond à ce moment (en haut sur l’image) en utilisant des feuilles d’or sur du papier carbone.

La tête bien pleine de toutes ces œuvres originales et personnelles, je suis retournée chez moi et tout l’après-midi, il a plu.

« The rain is telling me to read and write. »

La semaine prochaine, je vais découvrir les villes de Kaohsiung et Tainan, dans le sud. J’ai hâte ! 🙂

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